Métriques du projet de synécoculture

Le projet de synécoculture se compose de douze 12 terrains, chacun divisé en deux parties, une partie conventionnelle et une partie synécole.

L’équipe terrain récolte des données régulièrement depuis mars 2025 pour déterminer le degré de satisfaction des agricultrices utilisant les deux méthodes sur une échelle de 1 (mauvais) à 5 (bon), ainsi que des données sur le nombre de récoltes et la valeur en francs CFA (1 euro = 655 francs FCFA) des intrants et la valeur des produits.

Le graphique ci-dessous montre un degré de satisfaction nettement supérieur avec l’approche synécole. Voyez aussi la foire aux questions et les données détaillées plus bas.

Méthodologie complète

Les métriques sont distribuées sous la license CC BY 4

Ce graphique sur 4 mois (commençant au mois 2 -- mars 2025 -- car le mois 1 n'a pas assez de données) est une moyenne de toutes les métriques qui se calculent par une satisfaction des agricultrices sur une échelle de 1 (mauvais) à 5 (bon). On peut y constater que le niveau de satisfaction est supérieur avec l'approche synécole. Cliquer sur une métrique précise plus bas pour voir des métriques particulières.

Sur toutes les métriques mesurées, la synécoculture est nettement plus efficace. La seule exception est la métrique [M3 : Inquiétude par rapport à l’utilisation durable de l’eau](/synecoculture/metriques/m3/). Nous avons pu ainsi conclure que l'utilisation de la synécoculture ne permet pas de réduire les intrants en eau, ou l'inquiétude par rapport à l'eau, si on compare aux méthodes conventionnelles.
Sur une trentaine de cultures testées, la seule qui ne semble pas bénéficier d’un passage à la synécoculture est celle de l’oignon qui reste plus productive en mode conventionnelle.
Selon la métrique [M4.4 Nombre de récoltes](/synecoculture/metriques/m4.4/), on peut constater que la synécoculture permet près du triple de récoltes des cultures conventionnelles. Ceci est important pour réguler la production. Pas assez de production cause une insécurité alimentaire et une hausse des prix à l’achat des denrées. Inversement, une production trop concentrée cause une chute des prix pour les producteurs et une perte de denrées qui ne peuvent être vendues. La synécoculture vise, par des cultures fréquentes et espacées, à palier à ces problèmes.
Selon les métriques, l’effet est déjà notable. Au début du projet, la synécoculture était une pratique inconnue; dès les premières récoltes, la communauté a fait preuve d’enthousiasme face à cette nouvelle pratique. Parmi les legs du projets actuel: des personnes formées tant au sein de la communauté locale que chez deux stagiaires internationaux qui amèneront la pratique ailleurs. Pour bien comparer la synécoculture avec les pratiques conventionnelles, les parcelles ont toutes été séparées en deux; toutefois même les personnes chargées des parcelles conventionnelles ont vue l’avantage de la synécoculture chez leurs voisines de parcelle!
Le projet mené en 2024-2025 a ciblé de petits terrains et formé quelque centaines de personnes directement et indirectement. L’équipe est confiante que ces formations permettront que la pratique de la synécoculture restera durable même après la fin du projet. Toutefois, la superficie des terres ciblées demeure modeste. Suite au succès du présent projet, il y aurait lieu d’étendre la pratique de la synécoculture dans d’autres parcelles de la région du Nord du Cameroun, ainsi que d’autres régions du Cameroun et d’autres pays d’Afrique, tout en continuant de récolter des métriques ouvertes pour bien comprendre les avantages et lacunes de cette pratique.